Il a dû vous arriver de lire tranquillement assis et, soudain, vous vous levez d’un bond, agacé par une piqûre de moustique.
Voilà l’image qui sert à décrire quelqu’un qui, selon le dictionnaire Littré, « s’emporte, sans qu’on sache qu’il en ait aucun sujet », autrement dit sans raison apparente.
Quelle mouche te (le-la-vous-les) pique ?
Quelle mouche l’a piqué ?
L’expression sert donc à exprimer à la fois l’idée de soudaineté et celle d’incompréhension, le geste imprévu de la minuscule mouche ayant passé inaperçu aux observateurs de la victime.
J’ai employé « moustique » à dessein dans l’introduction de cet article. Un lecteur allumé sur un site hispanophone de questions-réponses demande en effet : « ¿por qué dicen qué mosca te picó si las moscas no pican? » (pourquoi dit-on quelle mouche t’a piqué si les mouches ne piquent pas). Un lecteur ou une lectrice a répondu que la mouche tsé-tsé (tripanosomiasis africana) pique.
Il y a d’autres façons de rendre l’idée en français.
Mais qu’est-ce que qui te prend ?
Qu’est-ce qui t’a pris ?
Qu’est-ce qui leur a pris ?
Qu’est-ce que tu as ?
Exemples en espagnol :
¿Qué mosco te picó, Stefan? 1
¿Qué mosca te ha picado? 1
1 Source.