Coup d’État | Golpe de estado

Il est souvent arrivé qu’un État porte un coup à ses propres institutions. Le français a inventé une expression pour désigner ce fait.

Un coup d’État (noter le É majuscule) est une « prise du pouvoir illégale, par un individu ou un groupe qui exerce des fonctions à l’intérieur de l’appareil étatique » (Antidote – dictionnaire payant). C’est probablement ce qui explique la présence de la préposition « de » dans l’expression : on parle d’un coup de l’État lui-même puisque porté par une force établie au sein du pouvoir. Lorsque le coup provient d’une force extérieure à l’État, on parle alors de « révolution ».

Le 11 septembre 1973, un coup d’État militaire met un terme à l’Unité populaire […] après l’élection du socialiste Salvador Allende à la présidence de la République.1

Dans l’exemple qui précède, c’est l’armée (donc une des composantes de l’État) qui est à l’origine du coup d’État.

Le mot « coup » vient du latin cŏlăphus, qui signifie « coup de poing ». Parmi ses nombreux sens, Usito (site payant) fournit le suivant : « manœuvre, action (exécutée rapidement) impliquant un risque et un profit, parfois dans une intention malhonnête ».

En français, on « organise », « coordonne », « fomente », « commet » ou « porte » un coup d’État. Celui-ci peut être « perpétré », « réussi », « manqué », « avorté ». Lorsqu’il manque ou avorte, on parle de « tentative de coup d’État ».

Si le français a donné « coup d’État » au monde politique (l’anglais utilise telle quelle l’expression française ou l’abrège parfois en « coup » tout simplement), l’allemand nous a donné le mot « putsch », de sens très voisin, et qui se traduit par… « coup ».


Exemple en espagnol :

Señor Presidente, un golpe de estado no debe ser rentable jamás.2


1Source.
2Source.

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