« D’accord » est bien sûr un raccourci pour « je suis d’accord ».
C’est moi qui t’invite. — D’accord.
D’accord ? — D’accord.
Le deuxième exemple ci-dessus révèle l’importance du ton utilisé pour prononcer chacune des deux syllabes du mot « d’accord ».
Pour signifier une question, on prononce la deuxième syllabe sur un ton plus élevé que la première. Pour répondre, on fait le contraire : la deuxième syllabe est prononcée sur un ton plus bas.
Mais ce n’est pas tout. Pour répondre, on peut sciemment exagérer la tonalité élevée de la première syllabe, de manière à prononcer le mot sur un ton chantant. Cela signifie que l’accord est exprimé sans réserve, voire avec plaisir. Si la différence de ton entre les deux syllabes est moins grande ou presque inexistante, on en conclut que l’accord est exprimé de façon neutre, et peut-être même avec réserve (vous savez, quand quelqu’un dit oui, mais on sent qu’il veut dire non).
Bien entendu, l’adverbe « OK1 » s’est répandu dans toute la francophonie pour exprimer la même idée. Tant et si bien, que le mot est aussi employé comme nom et comme adjectif.
C’est moi qui t’invite. — OK.
J’attends le OK de mon patron.
Tout est OK de mon côté.
1 D’après le dictionnaire Merriam-Webster, « OK » est une abréviation de oll korrect, altération facétieuse de all correct.