Le français et l’espagnol partagent la tournure faire/hacer + infinitif, par exemple : faire savoir/hacer saber.
Faire attendre quelqu’un, voilà une pratique capable de mettre à l’épreuve la patience de nos amis.
Les actrices se sont fait attendre pendant des heures.
Tu m’as fait attendre pour rien.
Cette mise à jour logicielle va se faire attendre longtemps.
Le premier exemple ci-dessus pose des difficultés d’accord du participe passé « fait », même aux francophones rompus à l’écriture (habitués d’écrire). On ne peut écrire « les actrices se sont faites attendre », car les personnes qui attendent (le sujet sous-entendu du verbe « attendre ») ne sont pas les actrices (le sujet du verbe « faire »). Comparer avec « les actrices se sont faites très discrètes ».
Exemples en espagnol :
Sin embargo, la aplicación de la Carta se hace esperar.1
Las reacciones no se hicieron esperar.2
La solidaridad internacional y, sobre todo, la solidaridad europea no se han hecho esperar.3