L’expression « il n’y a pas de quoi » sert à signifier qu’il n’est pas nécessaire, qu’il n’y pas de raison (« de quoi » = « de raison ») que l’on nous remercie.
Elle peut être exprimée de façon formelle :
Il n’y a pas de quoi.
Il n’y a vraiment pas de quoi.
Mais il n’y a pas de quoi.
Une manière encore beaucoup plus formelle de rendre la même idée consiste à répondre « je vous en prie » ou « je t’en prie ».
Il existe en revanche une manière plus informelle – et très courante – de prononcer « il n’y a pas de quoi ». Elle repose sur la contraction de « il y a » en « y a » et de « de quoi » en « d’quoi », de même que sur l’absence de l’adverbe « ne » dans la construction négative avec « pas ». En voici deux exemples :
Y a pas d’quoi !
Mais y a pas d’quoi, voyons !
Dans le dernier exemple ci-dessus, l’impératif intransitif « voyons » sert d’interjection pour exhorter l’interlocuteur à adhérer à notre point de vue.
On a vu plus haut que l’expression est une forme abrégée de la formule « il n’y a pas de quoi me remercier ». L’emploi de cette tournure suivie d’un verbe à l’infinitif se remarque dans d’autres expressions en français :
Il n’y a pas de quoi fouetter un chat.1
Il n’y avait pas de quoi en faire un drame.
Il n’y a pas de quoi s’en faire.2
1 Signifie « ce n’est pas grave ».
2 « S’en faire » signifie « se faire du souci » (« en » étant mis pour « souci »).